中国真的在毁林造田吗?
de déforester pour planter des céréales ?
Le 28 juin, Le Monde a publié un article de son correspondant en Chine, Frédéric Lemaître, intitulé La Chine impose le déboisement pour ses besoins agricoles. L’article commence par un constat sensationnaliste : « Pékin adopte une politique autoritaire pour développer la production de blé, de maïs et de riz au détriment du couvert forestier, des espaces verts et des productions fruitières », avant de qualifier cette politique de « nationale » et d’alléguer que « partout dans le pays, on déforeste pour planter des céréales ».
Cependant, les exemples cités par ce journaliste sont soit présentés de façon trop sommaire et sans source fiable, soit des mensonges fabriqués contre toute évidence, ce qui induit gravement en erreur les lecteurs. Il est donc nécessaire de clarifier les faits pour rétablir la vérité.
Afin de coller au gouvernement chinois les étiquettes de déforestation, d’incohérence politique, d’application arbitraire de la loi en dépit des revendications et des intérêts de la population locale, et de destruction de l’environnement, l’article s’appuie sur les plaintes des habitants de Chengdu qui voient la coulée verte périphérique de la ville « épierrée » « au profit de vastes étendues de maïs et de riz ».
Mais quelle est la réalité ? En fait, dès le début de la planification générale de la zone écologique périphérique de Chengdu, il est prévu une section d’assainissement de terres agricoles de 100 000 mu (un mu égale environ 0,06 hectares). En d’autres termes, les terrains dont il est question dans l’article du Monde sont à usage agricole dès le tout début, au lieu d’être des espaces verts désaffectés pour devenir des champs. Les travaux de transformation en cours ont pour objectif d’éliminer les mauvais arbustes et herbes, d’effectuer un assainissement intégré des terres et de remettre les terres agricoles dans leur état d’origine, ce qui permettra non seulement de résoudre les problèmes chroniques de mauvaise circulation des eaux, de fragmentation des terrains agricoles et de piètre qualité des terres arables, mais aussi de préserver l’ensemble de l’espace écologique sans démolir les pistes cyclables, les allées piétonnes et les voies vertes déjà en place. Il s’agit donc d’une bonne mesure qui servira à de multiples fins. D’ailleurs, les responsables du gouvernement local et de l’entreprise chargée de la construction de la coulée verte avaient déjà fourni des explications et des clarifications sur ces travaux. Néanmoins, le journaliste du Monde, au lieu d’enquêter sur les faits, s’est permis de juger sans fondement et de déformer malicieusement la réalité. Quelle intention nourrit-il ?
L’article mentionne également le cas d’un retraité à Shanghai qui avait dû payer une amende pour élagage excessif. Il avait en effet abattu toute la couronne du laurier de sa cour, ne laissant que le tronc d’environ deux mètres, ce qui constituait une contravention des dispositions pertinentes des Spécifications techniques sur le réaménagement de la verdure dans les quartiers résidentiels de Shanghai. Une sanction lui a été donnée afin de protéger les arbres et la verdure dans la ville, et d’empêcher l’abattage illicite. Or le correspondant du Monde s’est servi de ce fait divers pour noircir le gouvernement chinois : « voilà que planter des arbres y est désormais interdit ». Une telle façon de couvrir l’actualité en faisait fi des faits fondamentaux est ahurissante, et on ne peut s’empêcher de s’interroger sur le professionnalisme et la déontologie de ce journaliste.
Il est bien connu que pour la Chine, un pays très peuplé, ce n’est pas chose facile que de nourrir 20 % de la population mondiale avec 7 % des terres arables de la planète. En effet, cela représente en soi une énorme contribution à la sécurité alimentaire mondiale. Comme le dit un adage chinois, se nourrir est le premier souci du peuple. Nourrir les 1,4 milliard de Chinois est pour nous de la plus haute importance, et la sécurité alimentaire est une priorité absolue du gouvernement chinois. Comme l’a souligné le président Xi Jinping à plusieurs reprises, il faut préserver résolument la superficie des terres cultivables au-dessus du seuil d’alerte, les terres agricoles sont des terres agricoles, leur exploitation doit être réservée uniquement au développement de la production végétale, en particulier la production alimentaire. Il a aussi souligné qu’il faut appliquer le plus rigoureusement possible les mesures de protection des terres cultivées comme si nous protégions les pandas géants, interdire strictement leur utilisation à des fins non agricoles et éviter efficacement leur conversion en terres non céréalières ; et qu’il faut réserver les meilleures terres arables à la production alimentaire, placer les arbres fruitiers autant que possible sur les collines, et recourir davantage à l’agriculture protégée et à l’agriculture industrielle pour les cultures légumières et jardinières.
Il convient de faire remarquer que pour le gouvernement et le peuple chinois, « le développement économique doit se réaliser en assurant la protection de l’environnement » est déjà devenu un consensus traduit en action. Au cours des dernières décennies, le gouvernement et le peuple chinois ont continuellement mené des campagnes de reboisement du territoire à grande échelle. En 2022, les forêts chinoises s’étendent sur 231 millions d’hectares, atteignant un taux de couverture forestière de 24,02 %, soit une augmentation de 11 points de pourcentage en 40 ans. Prenons l’exemple du désert de Maowusu : grâce aux décennies d’efforts inlassables des Chinois amoureux des arbres, ce désert de 42 200 kilomètres carrés, l’un des quatre plus grands déserts de Chine et plus grand que l’île de Taiwan, est désormais recouvert à 80 % de verdure et deviendrait bientôt le premier désert au monde à disparaître. Selon les données satellitaires de la NASA, plus de 25 % des nouveaux espaces verts créés entre 2000 et 2017 sur la planète sont situés en Chine, ce qui en fait le premier contributeur mondial à l’augmentation de la surface verte de la planète.
Le gouvernement chinois travaille à assurer à la fois la sécurité alimentaire et la protection de l’environnement, réalisant des résultats remarquables et remarqués. Mais il s’est vu coller malicieusement l’étiquette de « déforestation au profit de la production céréalière ». On voit bien à quel point certains journalistes occidentaux sont possédés par l’« obsession démoniaque » de stigmatiser systématiquement la Chine. Puisqu’ils vivent en Chine depuis de nombreuses années, pourquoi n’ouvrent-ils pas les yeux pour voir la vraie Chine, au lieu d’imaginer la Chine avec leurs préjugés idéologiques, de regarder la Chine à travers un prisme, et de présenter la Chine avec un « filtre d’enfer » ? Ce qu’ils font n’aidera ni le public occidental à comprendre la Chine, ni les décideurs occidentaux à élaborer la bonne politique chinoise, et encore moins l’Occident à faire la compétition avec la Chine. En pensant pouvoir discréditer la Chine, ils finiront par nuire à eux-mêmes.
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