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文化广角 | Histoire du 1er mai


Fête du travail,


histoire du 1er Mai



Le 1er Mai n’est pas seulement l’occasion d’offrir un brin de muguet « porte bonheur », c’est surtout un jour où on célèbre la fête du travail, en France et dans le monde. Férié dans la plupart des pays, on connaît souvent mal ses origines, faites de revendications sociales et d’affrontements parfois violents. L’origine de cette fête remonte au 1er mai 1886 : une grève est organisée par des syndicats américains pour que la journée de travail soit limitée à 8 heures. Les affrontements entre les manifestants et les policiers firent plusieurs morts. De nos jours, cette journée internationale des travailleurs est essentiellement animée par des défilés syndicaux.


Fête du travail : les origines



Au début du XIXe siècle, l’économie est en pleine croissance, dopée par l’industrialisation et les progrès techniques. En contrepartie, les conditions de travail sont particulièrement inhumaines et déplorables. Hommes, femmes et enfants travaillent parfois jusqu’à 17 heures par jour dans les ateliers et usines, sept jours sur sept, pour un salaire misérable. Quelques philanthropes s’en émeuvent et des idées de progrès social se répandent. En 1841, l’interdiction de travail des enfants passe de 8 à 13 ans et en 1864, la grève est légalisée en France, sauf pour les fonctionnaires.


C’est aux États-Unis que le 1er Mai trouve ses racines. En 1886, les syndicats américains, dont les célèbres Knigths of Labor (Chevaliers du Travail), se sont ralliés à un mot d’ordre de grève générale pour obtenir la journée de travail de huit heures. La date du 1er mai a été retenue, car c’est le « moving day », jour où, en Amérique, on renouvelle les baux de location et les contrats de travail. C’était, pour la population laborieuse, une grande aspiration. Près de 350 000 grévistes cessèrent le travail dans un enthousiasme général.

Haymarket Riot, Thure de Thulstrup, 1886


À Chicago, où la tension sociale était particulièrement exacerbée, la grève ne s’arrêta pas. Des heurts violents opposèrent manifestants et forces de police à Haymarket Square. Des coups de feu furent échangés : on dénombra six manifestants tués et cinquante blessés. Le lendemain, une vive émotion envahit la ville. Un meeting réunit plus de 15 000 manifestants. Au moment de la dispersion, la police intervient. Une bombe éclate : deux policiers sont tués. C’est le début d’un terrible massacre dont on ignore exactement le nombre de victimes. Après une parodie de procès, six militants furent condamnés à mort. Les pendus de Chicago devinrent de véritables martyrs de la cause ouvrière. Le Congrès international socialiste, réuni le 21 juillet 1889 à l’occasion du centenaire de la Révolution Française, prit la résolution de faire du 1er mai une journée internationale de revendications sociales. Sa déclaration est solennelle : « Il sera organisé une grande manifestation internationale, de manière que dans tous les pays et toutes les villes à la fois, le même jour, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès de Paris. » Attendu qu’une semblable manifestation a été décidée pour le 1er Mai 1890 par American Fédération of Labor, cette date est adoptée pour la manifestation internationale.






Le 1er Mai en France


En France, le 1er Mai 1890 ne remporte pas le succès escompté par les organisateurs. L’année suivante, le massacre de Fourmies reproduit à l’identique les événements dramatiques de Chicago. Dans cette petite cité ouvrière du Nord, des incidents éclatent entre grévistes et non-grévistes. La troupe charge les manifestants. Sur la place de l’hôtel de ville gisent neuf morts et une trentaine de blessés graves. Dès lors, la manifestation du 1er Mai est devenue une tradition ouvrière internationale générant la plupart du temps des affrontements violents.



Affiche du 1er Mai, CGT, 1944 


Affiche du 1er Mai, CGT, 1995


Cette pression populaire aboutit pourtant à des résultats : en France, la loi sur le repos hebdomadaire est votée en 1906 ; celle de la journée de huit heures en 1919. La grève générale du 1er Mai 1936 salue la victoire du Front populaire. Elle précède un grand mouvement de grève qui aboutit à l’obtention de la semaine des 40 heures et à l’instauration des « congés payés ». Avec l’arrivée du Maréchal Pétain au pouvoir, le 1er Mai, coïncidant avec la Saint-Philippe, serait remis à l’honneur en 1941. Il bénéficiera d’une existence légale, mais le sens profond de la journée serait transformé par le régime de Vichy. En 1947, la fête du 1er Mai devint une fête légale, et un jour chômé et payé. Ce jour est célébré aujourd’hui dans la plupart des pays industriels, sauf aux États-Unis, où la fête du travail est célébrée le premier lundi de septembre. Les défilés, plus ou moins unitaires selon les années, sont l’occasion pour les manifestants du 1er Mai de rappeler leurs revendications prioritaires et de se situer par rapport à la politique gouvernementale, dans une ambiance de « 14 Juillet du travail ».



La fête du travail de nos jours



De nos jours, cependant, cette journée n’est plus l’occasion privilégiée d’exposer ses revendications, même si c’est, encore une occasion de s’exprimer. Souvent, la fête des travailleurs est devenue la fête toute courte. Le 1er Mai est un jour de congé supplémentaire qui s’ajoute aux autres jours fériés et aux ponts du mois de mai, loin des luttes et revendications qui ont présidé à son institution.




Source :

https://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/5580-la-fete-du-travail-en-france-et-dans-le-monde-1er-mai.html



(图片来自网络)



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