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2018年全国法语诗歌翻译大赛通知

2017-12-18 法语世界


Article 1 - Organisateurs

Dans le cadre du mois de la francophonie, la médiathèque de l’Institut français à Pékin et les consulats généraux de France en Chine organisent un concours de traduction de poésie de langue française.


Article 2 - Descriptif du concours

Le concours propose de traduire en chinois un corpus de quatre poèmes de langue française, dont le texte est mentionné en annexe de ce règlement (les lignes encadrées, qui présentent l’auteur et le texte, ne sont pas à traduire).


Article 3 - Modalités de participation et d’inscription

Le concours de traduction de poésie s’adresse aux apprenants de français en Chine, étudiant à l’université ou à l’Alliance française.


Les traducteurs professionnels, les professeurs de français et les personnes mineures ne peuvent pas participer au concours de traduction.


Le concours est ouvert du 18 décembre 2017 au 12 février 2018.



Le candidat devra envoyer un dossier de candidature qui comportera les trois éléments suivants :


1.Un CV sous format Word en français


2.Une carte d’étudiant (ou attestation de cours de l’Alliance Française) scannée sous format PDF


3.La traduction des quatre poèmes sous format Word


Les dossiers complets doivent être envoyés aux adresses suivantes :


mediatheque@institutfrancais-chine.com pour les candidats relevant de la circonscription de Pékin. 

camille.flamant@institutfrancais-chine.com pour les candidats relevant de la circonscription de Canton 

fang.liu@diplomatie.gouv.fr pour les candidats relevant de la circonscription de Chengdu 

charlotte.hyvernaud@institutfrancais-chine.com pour les candidats relevant de la circonscription de Shanghai 

meng.peng@institutfrancais-chine.com pour les candidats relevant de la circonscription de Shenyang 

sandrine.martin@institutfrancais-chine.com pour les candidats relevant de la circonscription de Wuhan

Pour savoir de quelle circonscription il dépend, le candidat doit se référer à la carte consulaire :

Le candidat recevra un accusé de réception par mail dans les cinq ouvrables jours qui suivront l’envoi de son dossier.


Dans le cas contraire, il pourra contacter directement l’accueil de la médiathèque de l’Institut français au numéro suivant : (10) 6553 2627 extension 102 / 103/ 104/ 105/ 106.

Article 4 - Sélection des candidats : les demi-finales dans chaque circonscription

Après la clôture des inscriptions le 12 février 2018, dans chaque circonscription cinq candidats maximum seront sélectionnés par un jury en vue des demi-finales, entre le 10 et le 18 mars.


(Dates prévisionnelles, à titre indicatif : Shenyang 10 mars ; Wuhan 10 mars ; Chengdu, Kunming et Chongqing : 15 mars ; Pékin : 17 mars ; Shanghai : 18 mars ; Canton : 18 mars).


Les éventuels frais de transport et d’hébergement sont à la charge des participants des demi-finales.


Les candidats devront répondre aux questions du jury. Le jury pourra être composé d’une ou de plusieurs personnes.


Il sera demandé aux candidats de ne pas faire une présentation apprise par cœur mais de justifier leur choix de traduction, en utilisant à l’oral le français ou le chinois. La lecture des poèmes originaux ou des poèmes traduits pourra enrichir leur présentation.


Les demi-finales seront ouvertes au public.


Dans chaque circonscription, le jury décidera et annoncera à la fin de la demi-finale le candidat qui sera invité à Pékin pour la finale.


Article 5 - Sélection des candidats : la finale à Pékin

La finale se tiendra à Pékin, le samedi 31 mars 2018.


Les candidats sélectionnés lors des demi-finales seront contactés par la Médiathèque de l’Institut français de Pékin afin d’organiser leur séjour à Pékin. Le billet de train aller-retour de la gare la plus proche de leur domicile, les repas du samedi et l’hébergement du samedi 31 mars au dimanche 1er avril seront pris en charge par l’Institut français. Ils devront signer une convention et la renvoyer au plus vite afin que les détails matériels de leur voyage puissent être réglés dans les meilleurs délais.


La finale du concours se déroulera de manière identique à la demi-finale. Le premier prix gagnera un voyage en France.


Les autres candidats se verront remettre des brochures et des livres comme prix de leur participation et de la qualité de leurs traductions. Les brochures reproduiront la traduction des finalistes et une présentation personnalisée de leur parcours.


Article 6 - Autorisations et responsabilités

L’Institut français de Chine ne saurait être rendu responsable des retards et pertes d’envois du fait de problèmes informatiques ou de leur disparition résultant d’un cas fortuit ou de force majeure ou du fait d’un tiers. Les organisateurs se réservent le droit d’annuler cette manifestation pour toute raison indépendante de leur volonté.


Les lauréats autorisent la publication des traductions sur les supports de communication de l’Institut Français (dont la brochure publiée à l’issue du concours, et le site faguowenhua.com).


Article 7 - Respect du règlement

Les participants acceptent la totalité des conditions de ce règlement.



Date de clôture des inscriptions :

 12 février 2018


Annexe : Textes des 4 poèmes sur le thème

« 静女其姝 / Éclats du corps féminin »

Stéphane Mallarmé

Stéphane Mallarmé (1842-1898) est un poète symboliste français. Son œuvre se caractérise par la quête d’une beauté pure, dépassant le monde sensible et que seul l’art peut créer : selon lui, « le monde est fait pour aboutir à un beau livre ». Une première version de « Tristesse d’été » a été imprimée dans la revue Le Parnasse contemporain du 30 juin 1866. Le poète a révisé plusieurs fois son texte pour arriver à la version définitive proposée ici, qui a été publiée à titre posthume dans Poésies en 1899.

Tristesse d’été


Le soleil, sur le sable, ô lutteuse endormie,

En l’or de tes cheveux chauffe un bain langoureux 

Et, consumant l’encens sur ta joue ennemie,

Il mêle avec les pleurs un breuvage amoureux.


De ce blanc flamboiement l’immuable accalmie 

T’a fait dire, attristée, ô mes baisers peureux,

« Nous ne serons jamais une seule momie

Sous l’antique désert et les palmiers heureux ! »


Mais la chevelure est une rivière tiède,

Où noyer sans frissons l’âme qui nous obsède 

Et trouver ce Néant que tu ne connais pas.


Je goûterai le fard pleuré par tes paupières,

Pour voir s’il sait donner au cœur que tu frappas

L’insensibilité de l’azur et des pierres.


© Gallimard

Paul Eluard

Paul Eluard (1895-1952), poète français, est l’un des fondateurs du mouvement surréaliste. Ce poème est tiré de Capitale de la douleur (1926) et est dédié à sa muse, Helena Diakonova, surnommée Gala. Dans ce texte, l’œil est à la fois le symbole de la femme, de l’ouverture sur l’imaginaire et du regard partagé sur le monde.

La courbe de tes yeux...


La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur, 

Un rond de danse et de douceur,

Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, 

Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu 

C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.


Feuilles de jour et mousse de rosée, 

Roseaux du vent, sourires parfumés, 

Ailes couvrant le monde de lumière, 

Bateaux chargés du ciel et de la mer,

Chasseurs des bruits et sources des couleurs


Parfums éclos d’une couvée d’aurores 

Qui gît toujours sur la paille des astres, 

Comme le jour dépend de l’innocence 

Le monde entier dépend de tes yeux purs

Et tout mon sang coule dans leurs regards.


© Gallimard

Louis Aragon

Louis Aragon (1897-1982) est un poète et romancier français. Il fit partie du groupe surréaliste jusqu’en 1932, puis engagea son écriture au service des idéaux communistes. Son recueil Les Yeux d’Elsa, inspiré par son épouse et muse Elsa Triolet, paraît en pleine guerre, en 1942, et marque le retour à une métrique traditionnelle. Le poème liminaire, dont ne sont donnés ici que les trois premiers quatrains, reprend le titre du recueil : la femme aimée, sous le nom d’Elsa, y apparaît comme le symbole de l’espoir et de la Résistance.

Les Yeux d’Elsa


Tes yeux sont si profonds qu’en me penchant pour boire 

J’ai vu tous les soleils y venir se mirer

S’y jeter à mourir tous les désespérés

Tes yeux sont si profonds que j’y perds la mémoire


À l’ombre des oiseaux c’est l’océan troublé

Puis le beau temps soudain se lève et tes yeux changent 

L’été taille la nue au tablier des anges

Le ciel n’est jamais bleu comme il l’est sur les blés


Les vents chassent en vain les chagrins de l’azur 

Tes yeux plus clairs que lui lorsqu’une larme y luit 

Tes yeux rendent jaloux le ciel d’après la pluie

Le verre n’est jamais si bleu qu’à sa brisure


© Seghers

Andrée Chedid

Andrée Chedid (1920-2011) est une femme de lettres française d’origine syro-libanaise, auteure de poèmes, de nouvelles, de pièces de théâtre et de romans. Son œuvre entière est un questionnement sur les liens entre les êtres humains et sur leur rapport au temps. Ses écrits invitent chaque personne à accepter l’altérité, comme en témoigne le titre du recueil d’où est tiré ce poème : Fraternité de la parole (Flammarion, 1976).

Nos corps I


Nos corps tissent la vie 

Et puis tissent la mort


À perdre regard 

Ils vont

Au point de ne plus être


Ils étaient cependant 

J’existais

Et tu vas:———————


Dans le cerne de toute chair 

Dans la maison des yeux 

Dans l'amour vulnérable 

Dans l’incessant renaître.


Nos corps II

 

Tant d’inconnu 

dans ce corps 

reconnu

 

Tant de chutes 

Tant d’aube 

Tant d’espace 

Tant de détours


Tant de vécu 

en ce corps 

disparu.


©Flammarion


法语系团学联宣传部 张宇琪 / 责编


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