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关于中国洪灾的谎言与真相

近期,北京和华北地区遭遇百年一遇的大暴雨,《世界报》驻沪记者勒普拉特写了一篇小作文,题为《中国被牺牲地区灾民的苦涩》(世界报2023年8月12日版)。乍一看这像是一篇新闻报道,再一看这更像是一通道听途说。因为通篇看不出他做了哪些采访,而都是从微博上扒来的一些网民言论和视频。堂堂《世界报》记者,已经堕落到懒得到现场采访,而是躲在某个阴暗角落充当键盘侠的地步了。

文章把河北蓄滞洪区称作“被牺牲地区”。我们愿在此为勒先生做一个科普。蓄滞洪区是指河堤外临时贮存洪水的低洼地带及湖泊等,其基本功能就是洪水来时把水引到这里蓄积起来,以削减洪峰,保护城市和人口聚居区安全。洪峰过去后贮存的水自然会排回河道里。然而,洪水不是年年有,大洪水更少,随着水利工程的不断完善,也不是每一次来洪水都需要泄洪。比如,此次河北蓄滞洪区只在1963年和1996年海河流域大洪水时启用过。于是,没有洪水时蓄滞洪区的大片低洼地就被闲置,十分可惜。当地政府便允许农民用来种庄稼,但说好了一旦来洪水需要泄洪,他们的庄稼是要被淹的,不过政府会给予补偿,比如《中华人民共和国防洪法》就明确规定“各级人民政府应当对蓄滞洪区予以扶持;蓄滞洪后,应当依照国家规定予以补偿或者救助”。同时,中国政府重视保护蓄滞洪区居民权益。区内通常修建围堤、泵站,以减轻洪水危害。此次河北蓄滞洪区就是在事先做好区内人员转移工作的前提下才启用的。

勒先生不学习有关知识,不做调查研究,片面引用微博上部分网民言论和影像资料,渲染“被牺牲地区”灾情之深重、民怨之沸腾。微博是一个怎样的平台?勒先生在中国工作多年,不应该不知道。和很多西方社交网络一样,微博上的谣言比比皆是,尤其当洪灾这种社会性事件发生的时候。1450,勒先生应该知道吧?不做事实调查,却煞费苦心地搜罗网上的只言片语,刻意放大、扩散情绪化言论,甚至变身1450造谣传谣,勒先生居心何在?明眼人一看便知,这就是为了挑动中国党和政府与人民之间的对立,为了抹黑西方民众心目中的中国形象。

文章极为罕见地引用了官方报道和数据,但辅以勒先生自带的阴阳怪气口吻:强调北京因灾伤亡数据是“官方的”,河北数据“一个礼拜多了还没更新”,“在灾情初期,官方惯于把数字往小里说”。质疑中国官方数据,而宁愿相信网络上的道听途说,这已经成了某些西方记者的“职业操守”。

文章还对中国共产党为人民服务的宗旨冷嘲热讽。中国政府秉持人民至上理念,第一时间动员全社会力量,尽最大努力防汛抗洪救灾,政府副市长、党员干部、公务员、消防员、民间救援队志愿者在抢险救灾中不幸牺牲,街道党工委书记不厌其烦劝说居民搬离危险区,党员列车乘务员哽咽安抚滞留旅客完成安全疏运,33名侦察兵接力翻山越岭13小时救出重伤女孩……入汛以来,中国中央财政已下达各项防汛救灾资金77.38亿元人民币。截至8月12日,河北等16个受灾地区保险机构已赔付14.5亿元。灾后重建的硬仗已经打响。

这些感人事迹、真实信息在网上都能找到,遗憾的是,十分擅长在网上搜集信息的勒先生却视而不见、置若罔闻、只字不提。试问:共情无能的怪病或许好治,可受意识形态偏见支配的反华滤镜、煽风点火唯恐中国不乱的反华报道何时能休?



Info et intox sur les récentes inondations en Chine

Après les pluies diluviennes jamais vues depuis 100 ans qui se sont abattues sur Beijing et le nord de la Chine, M. Simon Leplâtre, correspondant du Monde à Shanghai, a concocté un article intitulé Inondations en Chine : l’amertume des habitants des zones sacrifiées (Le Monde, édition du 12 août 2023). À première vue, cet article se veut un reportage de presse, mais examiné de plus près, il s’agit plutôt d’une ratatouille de ouï-dire. On y trouve aucune interview, mais un tas de commentaires d’internautes et vidéos grattés sur les réseaux sociaux comme Weibo. Délaissant hélas son titre prestigieux de correspondant du Monde, M. Leplâtre s’est contenté de jouer le troll dans son petit coin sombre, sans même prendre le soin d’enquêter sur place.

L’article désigne les zones de stockage et de dérivation des crues du Hebei comme des « zone sacrifiées », preuve du manque de connaissance du domaine.

Une zone de stockage et de dérivation des crues désigne les basses terres et les lacs situés en dehors des digues d’une rivière, où les eaux de crue peuvent être temporairement retenues. Sa fonction principale est de dévier et retenir une partie des crues, afin d’écrêter l’inondation et de protéger les villes et les régions peuplées. Une fois le pic passé, l’eau stockée est naturellement rejetée dans la rivière. Toutefois, les inondations ne se produisent pas tous les ans, les grandes inondations sont encore plus rares, et grâce à l’amélioration continue des travaux d’aménagement des eaux, toutes les crues n’ont pas besoin d’être évacuées. À titre d’exemple, les zones de stockage et de dérivation des crues du Hebei n’avaient été activées qu’en 1963 et 1996 lors des inondations du bassin de la rivière Haihe. Comme ce serait très dommage de laisser inexploitées ces terres basses en l’absence heureuse d’inondations, les autorités locales autorisent les agriculteurs à les cultiver, tout en précisant que celles-ci risquent d’être inondées lorsque le besoin d’évacuation des crues se fait sentir. Bien sûr les sinistrés seront indemnisés, comme le stipule clairement la Loi sur la lutte contre les inondations de la République populaire de Chine : « Les gouvernements populaires à tous les niveaux doivent soutenir les zones de stockage et de dérivation des crues ; une fois les crues passées, celles-ci doivent être indemnisées ou secourues conformément aux réglementations de l’État ».

D’autre part, le gouvernement chinois attache une grande importance à la protection des droits et intérêts des habitants de ces zones. Des digues et stations de pompage y sont construites pour atténuer l’impact des inondations. Cette fois-ci, le Hebei n’a activé ces zones qu’après que les habitants avaient été bien relogés.

Revenons à M. Leplâtre : sans apprendre les connaissances de base ni enquêter, il s’est contenté de citer certaines remarques d’internautes et vidéos sur Weibo pour exagérer la gravité du sinistre et le mécontentement de la population des « zones sacrifiées ». Quel est l’écosystème sur Weibo ? Vu ses nombreuses années de carrière en Chine, le journaliste du Monde ne devrait pas l’ignorer : comme de nombreux réseaux sociaux occidentaux, Weibo peut être truffé de rumeurs, surtout au moment des catastrophes naturelles comme inondations. Il devrait savoir l’argot chinois « 1450 » : les mercenaires d’Internet. Au lieu d’établir les faits, il recherche minutieusement des internautes emportés par les émotions, amplifie délibérément leurs propos, et se métamorphose lui-même en « 1450 », fabriquant et propageant des rumeurs. Que veut-il réellement ? Toute personne dotée de discernement dira que c’est pour provoquer l’animosité du peuple chinois à l’égard du Parti communite chinois (PCC) et du gouvernement chinois, et ternir l’image de la Chine dans l’opinion publique occidentale.

Chose rare : cet article a cité certains reportages et données officiels, mais non sans le cynisme cher à M. Leplâtre : le bilan des inondations à Beijing est présenté avec un douteux « officiellement », le bilan au Hebei est décrit comme « n’a pas été mis à jour depuis plus d’une semaine » avec une précision fiérote « les autorités chinoises ont tendance à minimiser le nombre de victimes dans un premier temps ». Remettre en question les données officielles et préférer croire les ouï-dire sur Internet, voici une règle d’or pour certains journalistes occidentaux.

L’article a persiflé le dévouement du PCC de servir le peuple. Toutefois, les faits parlent d’eux-mêmes : fidèle au principe de la primauté du peuple, le gouvernement chinois a agi sans tarder pour mobiliser toute la société à faire de son mieux dans la lutte contre les inondations. Un vice-maire, des cadres du Parti, des fonctionnaires, des pompiers et des bénévoles d’équipe de sauvetage civile ont sacrifié leur vie. Un secrétaire du comité du Parti au niveau des quartiers a réussi à convaincre les habitants de quitter les zones dangereuses après d’âpres efforts de persuasion. Une hôtesse de train et aussi membre du Parti a rassuré malgré ses sanglots les passagers bloqués qui ont été finalement évacués sains et saufs. 33 éclaireurs ont travaillé en relais pendant 13 heures pour transporter une fillette gravement blessée au-delà des montagnes... Depuis le début des inondations, plus de 7,7 milliards de yuans RMB ont été délivrés au niveau des finances centrales pour divers fonds de lutte contre les inondations et d’aide aux sinistrés. Au 12 août, les agences d’assurance de 16 régions sinistrées, dont le Hebei, ont versé 1,45 milliard de yuans. La dure bataille de reconstruction post-inondation a d’ores et déjà commencé.

Malheureusement, toutes ces histoires touchantes et vraies informations échappent à notre journaliste du Monde, pourtant très doué dans la collecte d’informations sur Internet. Si le manque d’empathie pourrait un jour être guéri, quand pourra-t-on en finir avec les filtres imprégnés de préjugés idéologiques et les reportages incendiaires contre la Chine ?


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