查看原文
其他

迟到的美非峰会,美国真的“回来”了吗?

日前,第二届美非领导人峰会在华盛顿召开。时隔八年,美国终于想起了非洲。在美方口中,本次峰会可谓成果丰硕:美方承诺未来3年内对非提供550 亿美元,美非签署150亿美元合同。拜登总统甚至高呼“非洲成功了,美国和全世界就成功了”。言辞凿凿,听上去也挺美,但能兑现吗?经得起事实检验吗?
美国对非政策从头到尾就是一个失败。从克林顿政府的《非洲增长与机会法案》,到奥巴马政府“电力非洲倡议”、特朗普政府的“繁荣非洲倡议”,再到拜登政府的《撒哈拉以南国家安全战略》,名目一换再换,“口惠而实不至”的实质却始终未改。“电力非洲倡议”承诺到2020年在非洲投资发电2万兆瓦,但实际发电量不到承诺的1/4。“繁荣非洲倡议”宣称要在2024年前将美非贸易额在2019年560亿美元的基础上翻一番,而2021年美非贸易仅为约640亿美元。实际上,美国的心思和投入早已不在非洲。2002年美非贸易额还几乎是中非贸易额的2.5倍,但2008年起就开始走下坡路,到2021年缩水一半多,仅为中非贸易额的1/4。美对非直接投资从2014年的690亿美元降至2020年的475亿美元,美对非私人投资在特朗普执政时期更是骤减14%。美国是世界上最大的对外援助捐助国,但只有三分之一的资金流向了非洲。
即使是“空头支票”,也不是那么好拿的。《非洲增长与机会法案》附带了诸多政治条件,美国看哪国不爽便可以随时以人权问题为由把它踢出名单。所涉行业也极为有限,享受进口关税优惠的主要就是石油等自然资源。不少学者指出,美国突然高举“贸易”“投资”大旗,无非是觊觎非洲的资源和市场;所谓支持非洲成为联合国安理会常任理事国、支持非盟成为G20永久成员,无非是为拉拢非洲站队、为美国霸权续命。美国国务卿布林肯刻意强调“不会用枪抵着任何人的太阳穴”,“美方融资与非洲国家在乌克兰战争中的态度无关”,实在是欲盖弥彰。
美国对非政策显然动机不纯。在本次峰会上,美国防长奥斯汀又忍不住念叨起中国:“中国在非洲大陆上的足迹每天都在拓展,可能会破坏稳定”。我们不否认前半句。中国已连续13年保持非洲最大贸易伙伴国地位,二十年来双方贸易额增长了20倍,中国对非直接投资增长了100倍。不过,我们一不“画大饼”,二不“挥大棒”,对非合作真实亲诚、光明磊落。首先,中非合作为非洲人民带来了实实在在的福祉,得到了非洲人民的真诚欢迎和充分认可。中非合作论坛成立以来,中国先后宣布对非“十大合作计划”、“八大行动”和“九项工程”,以自身发展持续为非洲提供机遇。蒙内铁路对肯尼亚经济增长拉动超过0.5%,斋月十日城电气化轻轨项目为埃及民众提供了高效便捷的通勤服务。其次,中国对非投融资主要用于基础设施建设和生产性领域,极大提升了非洲国家的“造血”能力。中国企业已支持非洲新建和升级80%的通信基础设施,在非建设1万多公里铁路、近10万公里公路、近千座桥梁、近百个港口,以及大量医院和学校。再次,中国对非真诚友好、平等相待,支持非洲国家探索符合国情的发展道路,不干涉非洲内政,不把自己的意志强加于人,不在对非援助中附加任何政治条件,不在对非投资融资中谋取政治私利。
美国不断拿中非关系说事纯属“心病”,非洲国家对此心知肚明。非洲不需要搬弄是非、光说不练的伙伴,美方不应低估非洲国家的判断力。美国“国际事务全国民主研究所”非洲区主任克里斯多夫·福蒙优在《青年非洲》上感叹:“惟愿美国和其他怀有善意的国家的支持和鼓励不止步于花言巧语”。来自“安全研究所”的喀麦隆研究员保罗-西蒙·汉迪指出,“美国需要证明,它愿在非洲国家认为对其发展具有战略意义的领域投资非洲,而非仅仅为了对抗中国”。
支持非洲发展是国际社会的共同责任。我们敦促并欢迎美国拿出真金白银兑现承诺,把历史欠账和信任赤字还清,这样“对华焦虑症”也就不治而愈了。


Un sommet États-Unis – Afrique en retard, les États-Unis sont-ils
vraiment « de retour » ?

Il y a quelques jours, le deuxième sommet États-Unis – Afrique s’est tenu à Washington. Huit ans après la première édition, voilà enfin que les États-Unis se souviennent de l’Afrique. À en croire le gouvernement américain, ce sommet a été fructueux : les États-Unis se seraient engagés à fournir 55 milliards de dollars à l’Afrique pendant les trois prochaines années, et des contrats d’une valeur de 15 milliards de dollars auraient été signés avec l’Afrique. Le président Biden s’est même exclamé : « Quand l’Afrique réussit, les États-Unis réussissent. Le monde entier réussit. » Des paroles ronflantes, aussi prometteuses soient-elles, pourraient-elles être traduites en réalité ? Sauraient-elles résister à l’épreuve des faits ?

La politique africaine des États-Unis a été un échec du fond en forme. De la Loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique (AGOA) de l’administration Clinton, à la Stratégie pour l’Afrique subsaharienne de l’administration Biden, en passant par l’initiative Énergie pour l’Afrique (Power Africa) de l’administration Obama et l’initiative L’Afrique prospère (Prosper Africa) de l’administration Trump, les appellations ne cessent de changer, mais les belles promesses restent toujours dans les limbes. L’initiative Énergie pour l’Afrique promettait d’investir dans la production de 20 000 mégawatts d’électricité en Afrique à l’échéance 2020, mais la quantité d’électricité réellement produite n’avait même pas atteint le quart de l’objectif. L’initiative L’Afrique prospère ambitionnaient de doubler le commerce entre les États-Unis et l’Afrique en 2024 sur la base des 56 milliards de dollars en 2019, alors qu’en 2021 il était de seulement 64 milliards de dollars. En fait, l’intérêt et l’engagement des États-Unis ne sont plus en Afrique depuis longtemps : en 2002, le commerce américano-africain était encore presque deux fois et demie celui du commerce sino-africain, mais dès 2008, il est entré en chute libre et a fondu de plus de moitié pour ne représenter qu’un quart du commerce sino-africain en 2021 ; les investissements directs américains en Afrique sont passés de 69 milliards de dollars en 2014 à 47,5 milliards en 2020, et les investissements privés des États-Unis en Afrique ont chuté de 14 % sous l’administration Trump. Les États-Unis sont le premier donateur d’aide étrangère dans le monde, mais seul un tiers de cet argent va à l’Afrique.

Même les « chèques en bois » ne sont pas si faciles à donner. AGOA est assortie de nombreuses conditions politiques. Si un pays ne leur plaît pas, les États-Unis peuvent à tout moment le retirer de la liste d’aide en invoquant des problèmes de droits de l’homme. Les secteurs couverts sont également extrêmement limités, les ressources naturelles telles que le pétrole étant les principaux bénéficiaires des droits de douane préférentiels. Comme l’ont révélé de nombreux chercheurs, si les États-Unis brandissent soudain la bannière du « commerce » ou de l’« investissement », c’est parce qu’ils convoitent les ressources et les marchés de l’Afrique ; leur soutien à l’Afrique pour qu’elle dispose de siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies, comme leur appel à l’adhésion de l’UA au G20, ne vise qu’à inciter l’Afrique à choisir le camp et favoriser la pérennisation de l’hégémonie américaine. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a beau souligner que « nous ne mettons de pistolet sur la tempe de personne » et que « ces financements ne seraient pas liés à l’attitude des pays africains face à la guerre en Ukraine » : qui trop s’excuse s’accuse.

La politique africaine des États-Unis est manifestement mue par un dessein malsain. Lors de ce sommet, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin n’a pu s’empêcher de médire une nouvelle fois de la Chine : « la Chine étend[ait] son empreinte sur le continent quotidiennement (...) et cela pourrait avoir un effet déstabilisateur. » Nous ne nions pas la première moitié de cette déclaration. En effet, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique depuis 13 années consécutives. Au cours des deux dernières décennies, le commerce sino-africain a été multiplié par 20 et les investissements directs chinois en Afrique, par 100. La Chine n’a jamais fait de promesses en l’air, ni brandi de bâton. Notre coopération avec l’Afrique est transparente, marquée par la sincérité, la recherche de résultats concrets, l’amitié et la bonne foi. 

D’abord, la coopération Chine-Afrique a apporté des avantages tangibles au peuple africain et est sincèrement accueillie et pleinement reconnue par le peuple africain. Depuis la création du Forum sur la coopération sino-africaine, la Chine a annoncé successivement « dix programmes de coopération », « huit initiatives majeures » et « neuf programmes » pour l’Afrique, offrant de manière continue des opportunités à l’Afrique par son propre développement. Par exemple, le chemin de fer Mombasa-Nairobi a contribué pour plus de 0,5 % à la croissance économique du Kenya, le projet de transport léger sur rail électrifié Ramadan 10 City a fourni des services de mobilité efficaces et pratiques aux Égyptiens. 

Ensuite, les investissements et les financements de la Chine en Afrique sont principalement destinés à la construction d’infrastructures et aux secteurs productifs, ce qui a considérablement renforcé la capacité de développement autonome des pays africains. Les entreprises chinoises ont accompagné l’Afrique dans la construction ou la modernisation de 80 % des infrastructures de télécommunications du continent africain, et y ont construit plus de 10 000 km de voies ferrées, près de 100 000 km de routes, près de 1 000 ponts, près de 100 ports et un grand nombre d’hôpitaux et d’écoles. 

Enfin, la Chine traite l’Afrique sur un pied d’égalité, avec sincérité et amitié. Elle soutient les pays africains dans leurs efforts visant à explorer des voies de développement adaptées à leurs conditions nationales, et s’abstient de s’immiscer dans les affaires intérieures de l’Afrique, d’imposer sa volonté, d’assortir son aide de conditions politiques et de rechercher quelques intérêts politiques que ce soit dans ses investissements en Afrique.

Si les États-Unis ne cessent de chercher la petite bête dans les relations sino-africaines, c’est parce qu’ils ont une « hantise de la Chine », ce que les pays africains savent très bien. L’Afrique n’a pas besoin d’un partenaire aux paroles creuses qui aime à colporter des cancans. Les États-Unis ne devraient pas sous-estimer la faculté de discernement des pays africains. Comme l’a déploré Dr. Christopher Fomunyoh, Directeur régional Afrique au National Democratic Institute for International Affairs (NDI) dans Jeune Afrique : « Vivement que le soutien et les encouragements des États-Unis et de tout autre pays de bonne volonté ne s’arrêtent pas aux simples déclarations honorifiques et flatteuses. » Paul-Simon Handy, chercheur camerounais dirigeant le Bureau de l’Institut d’études de sécurité (ISS) d’Addis-Abeba, a souligné qu’« il s’agira pour les États-Unis de démontrer qu’il s’agit de faire plus que de contrecarrer la Chine, mais de vouloir investir en Afrique dans les domaines que les pays africains considèrent comme stratégiques pour leur développement. »

Il est de la responsabilité commune de la communauté internationale de soutenir le développement de l’Afrique. Nous exhortons et invitons les États-Unis à honorer leurs engagements en sonnant et trébuchant, et à rembourser leur dette historique et leur déficit de confiance. Ainsi, leur « hantise de la Chine » se sera guérie toute seule. 


推荐阅读

再驳“中国债务陷阱”谬论

再谈非洲债务问题

斯里兰卡债务危机岂能怪中国?

再驳非洲对华债务问题不实言论

“‘一带一路’债务陷阱论”当休矣


您可能也对以下帖子感兴趣

文章有问题?点此查看未经处理的缓存