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李健大使撰文:中国为什么要同布基纳法索复交? 中法双语对照

法语世界 2019-08-14


8月7日,驻布基纳法索大使李健在布官报《希德瓦亚报》和最大发行量报《国家报》发表署名文章《中国为什么要同布基纳法索复交?》。全文如下:


中国同布基纳法索复交一多年来,两国关系快速发展,双边各领域务实合作蒸蒸日上,越来越多布民众切身感受到中布复交带来的好处。与此同时,也有人问,中国到底能从中布复交中得到什么好处?我想就这个问题同大家交流我的看法。

首先我想强调的是,中布复交绝不是一笔交易,双方做出复交的政治决断也绝不是简单的利益计算。实质上,它结束了二十多年来的不正常状态,让两个主权国家关系回归常态。台湾是中国的一部分,不是一个国家,中华人民共和国是中国唯一代表早就是国际社会共识,这也是为什么世界上有178个国家同中国建有外交关系,而同台湾当局保持所谓“外交关系”的国家只有十来个。从这个角度看,中布复交是顺应历史潮流的自然选择。

对于中国来说,中非关系因为中布复交而更加完整。中国和非洲分别是世界上最大的发展中国家和发展中国家最集中的大陆,中非有着共同的历史命运和天然友谊,都在探索适合自己的发展道路,都渴望实现民族独立、国家富强和人民幸福。中非两个古老的大陆在二十一世纪重新焕发出勃勃生机充分说明中布复交不是选择题,而是符合彼此发展利益、需要双方共同做好的必答题。这也是为什么习近平主席在中非合作论坛北京峰会开幕式上隆重介绍卡博雷总统率团参会,布基纳法索代表团受到在场所有与会代表持久和热烈欢迎,充分证明中布合作是中非合作不可或缺的重要组成部分。

中国维护发展中国家共同利益、倡导构建新型国际关系和人类命运共同体需要布基纳法索支持。在前不久的联合国世界粮农组织总干事竞选中,中国候选人屈冬玉得到了绝大多数发展中国家、特别是包括布基纳法索在内的非洲国家的坚定支持,最终脱颖而出、成功当选。王毅国务委员兼外长说,“从今以后,联合国的国际机构中又多了一位非洲的好朋友”。这不仅是中国的胜利,也是非洲的胜利,相信屈冬玉博士一定会为非洲应对粮食安全和地区发展问题作出更大贡献。布基纳法索的这一票投给的不仅是中国,更是投给了中国所代表的广大发展中国家维护自身发展权益的共同期待和努力。



我们都珍惜民族独立和国家尊严,在维护社会团结和抵御外来攻击上需要彼此相互支持。最近在联合国人权理事会上,一些西方国家借口所谓新疆问题攻击中国内政,50个友好国家联署致函联合国人权理事会主席和人权事务高级专员,坚定支持中国在新疆问题上的正义立场,而这其中多数都是发展中国家,也包括布基纳法索。少数西方国家企图代表国际社会的“主流声音”而对别国内政指手画脚的行径再一次遭到了广大发展中国家的反感和抵制,这说明只要中国和包括布基纳法索在内的每一个发展中国家团结起来、联合行动,就能发出我们共同的声音,维护国际正义和公道。

中非合作好不好,只有非洲人民才最有发言权,中布合作也是如此。近年来,中非合作的不断深入引发了一些别有用心的质疑和攻击,比如“资源掠夺论”、“债务陷阱论”、“破坏环境论”、“新殖民主义论”等,为中非合作贴上了许多莫须有的标签。对此,习近平主席在去年中非合作论坛北京峰会上作出了明确有力的回答,提出中国对非合作坚持“五不”原则,也就是:不干预非洲国家探索符合国情的发展道路,不干涉非洲内政,不把自己的意志强加于人,不在对非援助中附加任何政治条件,不在对非投资融资中谋取政治私利。中国对非合作始终倡导“真、实、亲、诚”理念和正确义利观,坚持以义为先、互利共赢,这些理念已经成为中非关系的基因,融在血液里,烙在头脑中,不会受任何干扰而改变。

上世纪70年代,中国在自己还是一穷二白的情况下为非洲朋友修建坦赞铁路。现在中国条件好起来了,我们相信中国的发展一定能为非洲实现工业化、现代化带来更多帮助,提供更多的资金、技术和人才等支持。中布两国开展务实合作体现的是互利共赢、造福的是两国发展、受益的是两国人民。正如一个布基纳法索老朋友告诉我,当中国崛起的时候,非洲不应该站在中国身后,而必须要站在中国的身边。

复交以来,越来越多的中国企业来布投资兴业,同时也为当地创造了发展机遇。前不久启动的100所茅屋小学改造项目吸引了大量当地企业参与,是中国资金、技术同布丰富的人力资源相结合的互利共赢合作典范。中国政府要求中国企业在海外投资经营必须遵守当地法律和传统习俗,按市场规则扩大双方贸易往来。价廉质优的中国商品早在复交前就进入布基纳法索,迄今还没有出现挤占布基纳法索商品的现象,有些中国商品已经成为了“布基纳法索制造”,实现了本地化生产,比如以前进口的中国摩托车现在很多就是在当地组装的,不仅带来了收入,还创造了就业。

总之,我认为中国与布基纳法索复交,得到的是真诚的好兄弟、合作的好伙伴和相互支持的好朋友。非洲朋友常说“独行快,众行远”,我们行的是人类命运共同体和中非命运共同体的天下大道,自然会得到国际社会的全面支持。一年来的合作成果已充分证明,中布复交绝不是权宜之计,而是人间正道、民心所向和大势所趋。遗憾的是,它来得有些晚,这也让我们必须倍加珍惜,努力追回失去的时间,不断拓展合作空间,提升合作品质,让中布关系行稳致远,使双方民众实实在在受益。这是我作为中国大使的使命和职责,也是中国与布基纳法索复交的方向和目标。(来源:驻布基纳法索使馆)


法语:


Plus d’un an après la reprise des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso, les relations bilatérales se sont développées rapidement, la coopération pragmatique entre les deux parties ne cesse d’être florissante et de plus en plus de personnes, tant burkinabè que chinois, ressentent les bénéfices de cette reprise. En même temps, certaines personnes s’interrogent sur les avantages que la Chine tire de cette la reprise des relations diplomatiques. Je voudrais partager mon point de vue sur cette préoccupation.

Tout d’abord, je tiens à souligner que la reprise des relations diplomatiques n’est en aucun cas une transaction et que cette décision politique des deux parties ne peut en aucun cas être réduite en de simples calculs des intérêts. Fondamentalement, cela a mis fin à plus de deux décennies de situation anormale et ramené les relations entre les deux États souverains à la normale. Taiwan n’est pas un pays. C’est une île qui fait partie intégrale du territoire chinois. La communauté internationale a reconnu depuis longtemps que le seul représentant légitime de la Chine est la République populaire de Chine.
Cela explique bien pourquoi 178 pays souverains dans le monde ont établi des relations diplomatiques avec la Chine et seulement une dizaine maintient toujours des soi-disant « relations diplomatiques » avec la province de Taiwan. De ce point de vue, la reprise des relations diplomatiques est un choix naturel pour se conformer à la tendance normale et historique.
Pour la Chine, les relations sino-africaines sont plus complètes grâce à cette reprise. La Chine et l’Afrique sont respectivement le plus grand pays en développement et le continent qui compte le plus grand nombre de pays en développement. Elles partagent un destin historique commun et une amitié naturelle. Tous deux explorent leur propre voie de développement et aspirent ardemment à réaliser l’indépendance, la prospérité et le bonheur des deux peuples.
Le fait que les deux continents antiques aient retrouvé leur vitalité du XXIe siècle montre que la décision de cette reprise n’est pas le résultat d’une question à choix multiples, mais une réponse aux nécessités de développement mutuel auxquelles nous devons atteindre ensemble. C’est également pour cette raison que le Président chinois XI Jinping a pris la parole lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de Beijing du Forum sur la coopération Chine-Afrique pour souhaiter particulièrement la bienvenue à S.E.M. Roch Marc Christian KABORE, Président du Faso devant 54 dirigeants africains. La délégation du Burkina Faso a été longuement applaudie par tous les participants présents, démontrant ainsi pleinement que la coopération entre la Chine et le Burkina Faso constituent un élément important et indispensable pour la coopération sino-africaine.
La Chine a besoin du soutien du Burkina Faso pour défendre les intérêts communs des pays en développement et plaider en faveur de la justice, de l’ordre des relations internationales et de l’établissement d’une communauté de destin humanitaire. Lors de la récente élection du Directeur général de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) des Nations Unies, le candidat chinois QU Dongyu a reçu un ferme soutien de la plupart des pays en développement, en particulier des pays africains, y compris le Burkina Faso, et s’est finalement distingué et élu.
Le Conseiller d’État et Ministre chinois des Affaires étrangère WANG Yi a déclaré que désormais, il y a un bon ami de plus au sein des organes de l’ONU. Il s’agit non seulement d’une victoire pour la Chine, mais également d’une victoire pour l’Afrique. Nous sommes convaincus que Dr. QU apportera une contribution plus belle aux efforts de l’Afrique pour la sécurité alimentaire et au développement régional.
Ce vote du Burkina Faso n’est pas seulement pour la Chine. Il est aussi et surtout en faveur des attentes et des efforts communs des pays en développement représentés par la Chine pour la sauvegarde de leurs propres droits et intérêts en matière de développement. Ces soutiens sont aussi réciproques avec l’appui ferme de la Chine pour l’élection du Burkina Faso au Conseil des droits de l’homme et au Conseil d’administration de l’Union internationale des télécommunications des Nations Unies.
Nous chérissons tous l’indépendance et la dignité nationale et nous avons besoin l’un de l’autre pour maintenir la solidarité sociale et résister aux attaques extérieures. Récemment au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, certains pays occidentaux se sont ingérés dans les affaires intérieures de la Chine sous prétexte de se préoccuper du « problème » de Xinjiang sans aucune preuve ni aucun argument solide.
La justice et la vérité ont triomphé comme toujours avec plus de 50 pays amis signant une lettre conjointe au Président du Conseil des droits de l’homme et au Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme afin de soutenir fermement la position de la Chine. La plupart d’entre eux sont des pays en développement, y compris le Burkina Faso. Les tentatives de certains pays occidentaux, prétendant être la "voix dominante" de la communauté internationale, de s’ingérer dans les affaires intérieures des autres pays ont été une fois de plus démentis et renversés. Cela montre bien que quand nous nous unissons et agissons ensemble, nous pouvons faire entendre notre voix commune et préserver la justice de l’ordre international.
Dans les relations sino-africaines, seuls les pays africains eux-mêmes ont le droit de parole pour apporter un jugement de valeur. Mais une fois de plus, des gens à l’extérieur aux intérêts douteux travaillent à détruire plutôt qu’à construire. Au cours des dernières années, l’approfondissement continu de la coopération sino-africaine a suscité des conjectures et des attaques avec des étiquettes comme la "théorie du pillage des ressources", la "théorie du piège de la dette", la "destruction de l’environnement", le "néocolonialisme", etc. Ceux qui inventent cela ne sont absolument pas nos amis africains et leurs réelles intentions sont inavouées et sombres.
D’ailleurs, le Président chinois Xi Jinping a donné une réponse claire lors du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération Chine-Afrique. Il a institué le principe des "cinq non" dans la coopération avec l’Afrique, à savoir : ne pas s’ingérer dans la recherche, par les pays africains, d’une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales, ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures africaines, ne pas imposer notre volonté à l’Afrique, ne pas assortir nos aides à l’Afrique de condition politique quelconque et ne pas poursuivre des intérêts politiques égoïstes dans notre coopération en matière d’investissement et de financement avec l’Afrique. Ce qui est dit, est fait et restera toujours notre crédo.
Nous adhérons aux principes de « sincérité, de résultats concrets, d’amitié, de bonne foi » et la bonne conception de la justice et des intérêts qui exige de nous de toujours mettre la justice devant et avant les intérêts. Ces concepts sont devenus les gènes des relations entre la Chine et l’Afrique, fondus avec le sang amical et marquées au fer rouge dans l’esprit. Aucune ingérence extérieure ne pourra les corrompre.
Dans les années 1970, la Chine, qui était elle-même plus pauvre que beaucoup de pays africains, a construit le Chemin de fer reliant la Tanzanie et la Zambie pour ses amis africains. Maintenant que la situation de la Chine s’améliore, son développement contribuera certainement davantage au processus d’industrialisation et de la modernisation de l’Afrique et fournira davantage de fonds, de technologies et de compétences pour la soutenir.
La Chine ne cherche pas à se construire un pré carré mais un jardin dans lequel prospéreront tous les partenaires. Un ami burkinabè m’a une fois confié que lorsque la Chine se lèvera, l’Afrique ne devra pas se tenir derrière elle, mais devra se tenir à ses côtés. Oui, nous avançons et avancerons toujours ensemble.
Depuis la reprise des relations diplomatiques, de plus en plus d’entreprises chinoises investissent au Burkina Faso tout en créant des opportunités de développement économique et social tant au niveau national que local. Le projet de construction de 100 complexes scolaires, lancé récemment et qui sera exécuté par des entreprises burkinabè est un modèle de bénéfices mutuels et de coopération gagnant-gagnant combinant à la fois le capital et les techniques chinoises et les ressources humaines burkinabè qualifiées et abondantes.

Le gouvernement chinois astreint toujours les entreprises chinoises à l’étranger au respect des lois en vigueur dans les pays d’accueil ainsi que des us et coutumes locales. Il les encourage de promouvoir les échanges commerciaux conformément aux règles du marché. Les produits chinois bon marché et de bonne qualité sont entrés au Burkina Faso bien avant la reprise des relations diplomatiques. Certains produits chinois sont mêmes devenus des "made in Burkina Faso" tel que les motos chinoises. Autrefois importées, celles-ci sont maintenant assemblées localement à grand échelle, ce qui génère non seulement des revenus, mais crée aussi des emplois.
En conclusion, ce que la Chine gagne dans la reprise des relations diplomatiques avec le Burkina Faso est un bon frère sincère, un bon partenaire de coopération et un bon ami de soutiens mutuels. Un adage africain dit que « Seul, on va plus vite. Mais ensemble, on va plus loin ». Dans le même sens, ce que nous voulons, c’est de construire une communauté de destin de l’humanité et pour cela, nous recevrons naturellement le soutien de la communauté internationale.
Les résultats de la coopération au cours de l’année écoulée ont pleinement prouvé que la reprise des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et le Burkina Faso n’est en aucun cas par convenance, mais par la volonté du peuple et suivant la tendance de l’histoire.
Il est vrai que cela a pris du temps avant d’arriver mais conscients du temps perdu que nous devons tous rattraper, nous travaillons jours et nuit pour élargir et approfondir continuellement les domaines de coopération afin que nos deux peuples puissent réellement en bénéficier. C’est ma mission et ma responsabilité en tant qu’Ambassadeur de Chine au Burkina. C’est la destination et l’objectif de la reprise des relations diplomatiques entre la Chine et le Burkina Faso.
LI Jian
Ambassadeur de la République populaire de Chine

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