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艾弗瑞斯特·帕尔尼诗2首赏析

Évariste Parny 星期一诗社 2024-01-10

艾弗瑞斯特·帕尔尼,Évariste de Parny,法国诗人,生于1753年2月6日,出生于波旁岛的圣保罗,于1814年12月5日在巴黎逝世。




明天


你用抚爱讨我的欢心,

你不断地许愿和允诺,

可诺言何时履行?

你老是拖延推托。

明天吧,你每天都这样说。

我急得坐立不安;

爱神们等待的时刻

终于来临,我把你紧紧追逐;

明天吧,你还是这样说。

感谢仁慈的神灵,

直到现在,他仍给你

每天都焕然一新的本领:

可时间,它在经过之际

将用翼端触碰你的容颜;

从明天起,你的丽质将减,

而我,可能也不再这么着急。


胡 小 跃 / 译


艾弗瑞斯特·帕尔尼被认为是18世纪最伟大的爱情诗人。帕尔尼的传统爱情诗歌负有盛名,然而在19世纪以后现代诗歌风行的时代渐渐为人们遗忘,直到后殖民主义诗学理论兴起,人们才再次注意到这位来自非洲法属殖民地诗人笔下的异国风情,其具有非洲原住民色彩的《马达加斯加歌谣》渐渐受到了学者们的关注。但是帕尔尼最为经典的,仍然是他的爱情诗。
这首《明天》把时间和爱情这两个主题纠缠在一起。明天、明天、又明天,爱情是否也能像明天那样连绵不绝?恋人第一句淡淡的“明天吧”,让诗中人的爱意燃烧得更加炙热。然而时间也会淡化爱情的渴望,恋人第二句“明天吧”使得时间的神灵渐渐赋予“每天都焕然一新的本领”;时间渐渐流逝,年华老去会剥夺人们对爱的追逐,所以“从明天起,你的丽质将减,/而我,可能也不再这么着急”。时间既是爱情的煎熬,又是爱情的杀手。这首诗歌在时间(“明天”)和爱情的张力之下,道出了等待爱情的痛苦,却又获得了超越爱情的人生理解。
帕尔尼的爱情诗,诗法不拘一格。这首诗中的关键词“明天”三次出现,仿佛音乐中的三次变奏,每一次变奏都是在相似的诗律结构中,巧妙地改变了时间对于爱情的意义,尤其是改变了诗歌的情绪,从最初热烈的痛苦,渐渐变成了哲理的淡然,诗歌安慰着痛苦于爱情中的人们。这种变奏的手法,特别有利于对直抒胸臆的诗歌赋予丰富的变化和内涵,所以深刻地影响了后来的浪漫主义诗歌。( 刘 云 雁 )




分离


讨厌的义务捆住了我的手脚,

我在这平原已呆了八天之多。

相信我的痛苦,可别为此难过,

爱情的痛苦,愿你感觉不到!

此处欢声笑语,大家都很欢喜。

年轻的朋友们吵吵嚷嚷,无虑无忧,

可他们不能片刻驱除我的哀愁;

我的心已永远对快乐关闭。

我的低怨夹杂着他们的狂欢,

我日夜寻找着我心中的恋人,

可如今她再也听不到我的呼唤。

以前,我能忍受远离的不幸;

因我仍有希望。我今日的爱情

却再也经不起任何别离。

除了你,什么都使我厌恶。

啊!你剥夺了我所有的快乐;

我已失去了享福的一切乐趣。

我只剩下了你,哦,我的艾莱奥诺!

可有了你就已足够,众神可以证明:

我什么都没丢,只要你还爱我。


胡 小 跃 / 译


帕尔尼生于非洲法属殖民地波旁岛的一个富裕的种植园主家庭,在法国念书学习,毕业后在骑兵部队当军官。1777年,帕尔尼离开部队,回到非洲老家,在那里爱上了一个叫艾丝黛尔的姑娘,想娶她为妻,但遭到了父亲的强烈反对,只好把这种感情寄托在诗歌当中。他把艾丝黛尔化名为艾莱奥诺,写了许多情诗献给她。1778年这些诗结集出版,取名为《情诗集》。艾丝黛尔出嫁使帕尔尼深受打击,再次远离家乡前往法国,过起了纵情享乐的生活,写了许多鼓吹及时行乐的爱情诗。这首诗选自1778年出版的《情诗集》,是诗人最早的诗集,寄托了一场纯纯的年少之爱。
诗歌开篇就感叹道:“我在这平原已呆了八天之多。”诗人在辽阔的非洲平原上,因为俗务缠身,多日不见心爱的姑娘,悠然而起寂寥之意。这句诗中的“平原”和“八天”都别有深意。原文中的“平原”(plaines)一词,在法语中还含有乏味、无聊的意思。这里的“平原”既是指外在的非洲平原,也暗指内心的荒凉与寂寞。“八天”一词也有虚虚实实几层意蕴,可能是实指二人八天未见,更有可能是虚指时日之多。众所周知,西方以七日为一周,而“八天”甚至已经超过了一个轮回,所以虚言其多。
“一日不见,如隔三秋”,分离是爱情最大的仇敌,这首诗歌描写了分离的痛苦。全诗只有两个诗节。第一节创造出两个迥然不同的世界,一个是狂欢嬉笑的外部世界,一个是诗人痛苦而寂寞的内心世界。两个世界的强烈反差,映衬出痛楚之深。此时的诗人还能非常清楚地意识到自己对于外部世界的“义务”,理智清明,情绪有所节制,虽然内心抽痛,“低怨夹杂”,却仍然希望心爱的姑娘“别为此难过”。可是在第二个诗节中,诗人已经全然忘却了外部世界,只能感受自己的内心,仿佛是在喃喃自语,又仿佛在向“我的艾莱奥诺”倾诉,语气大胆热烈,近乎绝望的嘶喊。全世界早已不复存在,只剩下一颗相思欲狂的心。
帕尔尼作为18世纪法国洛可可艺术风格的代表,以用词华美纤细而著称,表达了婉转复杂的情感,深受当时贵族妇女的喜爱;然而尤为可贵的是,从小在非洲的生活给帕尔尼的诗歌注入了热情的生命,诗歌在华丽的外表之下大胆抒情,这种激情的燃烧与敏感细腻的文字相结合,构成了帕尔尼独特的诗风,影响了19世纪许多浪漫主义诗人。( 刘 云 雁 )



Évariste Désiré de Forges, chevalier puis vicomte de Parny, est un poète français né le 6 février 1753 à Saint-Paul de l'île Bourbon et mort le 5 décembre 1814 à Paris.


Issu d'une famille originaire du Berry, installée en 1698 à l'île Bourbon, Évariste de Parny est né en 1753 à L'Hermitage de Saint-Paul.


Il quitte son île natale à l'âge de neuf ans1 pour venir en France métropolitaine avec ses deux frères, Jean-Baptiste et Chériseuil. Il fait ses études au collège Saint-Thomas de Rennes.


D'après l'historien Prosper Ève, « une tradition développée par ses ennemis veut qu'à dix-sept ans, il a envisagé d'embrasser la carrière ecclésiastique et est entré au séminaire de Saint-Firmin avec l'intention ferme de s'enfermer au couvent de La Trappe ». En fait, il a déjà « perdu une foi qui n'a d'ailleurs jamais été trop vive ». La thèse de Catriona Seth montre que les archives confirment le séjour du futur écrivain à Saint-Firmin. Il part officiellement pour cause de maladie mais il s'agit peut-être d'une maladie diplomatique...


En définitive, Parny choisit une carrière militaire, celle de ses frères et de son père, après avoir estimé qu'il avait trop peu de religion pour prendre l'habit, le christianisme le séduisant avant tout par les images de la Bible.


Son frère Jean-Baptiste, écuyer du comte d'Artois, l'introduit à la cour de Versailles où il fait la connaissance de deux autres militaires qui, comme lui, se feront un nom dans la poésie : Antoine Bertin, originaire comme lui de l'île Bourbon, et de Nicolas-Germain Léonard, qui était, lui, originaire de la Guadeloupe. En 1772, il est capitaine d'une compagnie de gendarmes du Roi.


En 1773, son père le rappelle à l'île Bourbon, où il revient âgé. Durant ce séjour, le jeune homme de vingt ans découvre ses dispositions poétiques et tombe passionnément amoureux d'une jeune personne, Esther Lelièvre, que son père l'empêche d'épouser.


S'ennuyant de Paris, il retourne en France métropolitaine en 1775 après avoir indiqué dans une lettre à Bertin qu'il ne saurait se plaire dans un pays où se pratique l'esclavage, contre lequel il s'élève. Peu après son départ, la jeune fille dont il s'est épris est mariée à un médecin. Cette histoire inspire au jeune homme les Poésies érotiques, publiées en 1778, où Esther apparaît sous le nom d'Éléonore. Le recueil a d'emblée un grand succès et apporte la célébrité à son auteur.


En 1777, il rédige l'Epitre aux insurgents de Boston pour manifester sa solidarité avec les insurgés de la Boston Tea Party, qui réclament la liberté. Selon Prosper Éve, « cet amour de la liberté lui vient certainement de la lecture des philosophes, mais il n'a pu naître et croître que par le spectacle des outrances de la société bourbonnaise ».


Le 6 novembre 1779, Parny est nommé capitaine au régiment des dragons de la Reine.


En 1783, il revient à l'île Bourbon pour régler la succession de son père et voyage également à l'Île-de-France. En 1785, il quitte l'île Bourbon pour Pondichéry pour suivre, en qualité d'aide de camp, le gouverneur général des possessions françaises dans les Indes. Il ne se plait pas du tout en Inde mais y recueille une part de la matière de ses Chansons madécasses, parmi les premiers poèmes en prose en langue française.


Il ne tarde pas à revenir en France pour quitter l'état militaire et s'installer en 1786 dans la maison qu'il possède dans le vallon de Feuillancourt, entre Saint-Germain-en-Laye et Marly-le-Roi, qu'on appelle la Caserne. Avec Bertin et Léonard, il forme la « société de la caserne », qui a coutume de s'y réunir.


Lorsqu'éclate la Révolution française, Parny, qui ne reçoit aucune pension du Roi et qui ne s'intéresse pas particulièrement à la politique, ne se sent pas véritablement concerné. Mais il doit solder les dettes laissées par son frère Jean-Baptiste et, en 1795, les remboursements en assignats le ruinent presque complètement. Il obtient une place dans les bureaux du ministère de l'Intérieur où il reste treize mois, puis à l'administration du théâtre des Arts. En 1804, le comte Français de Nantes le fait entrer dans l'administration des droits réunis.


En 1802, Parny se marie avec Marie-Françoise Vally et, l'année suivante, il est reçu à l'Académie française, où il occupe le 36e fauteuil. En 1813, Napoléon Ier lui accorde une pension de 3 000 francs, mais celle-ci lui est supprimée sous la Restauration en 1814. Il meurt le 5 décembre 1814.


À cette occasion Pierre-Jean de Béranger écrit une chanson en son hommage, pour laquelle Wilhem compose la musique.



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