艾弗瑞斯特·帕尔尼诗2首赏析
艾弗瑞斯特·帕尔尼,Évariste de Parny,法国诗人,生于1753年2月6日,出生于波旁岛的圣保罗,于1814年12月5日在巴黎逝世。
明天
你用抚爱讨我的欢心,
你不断地许愿和允诺,
可诺言何时履行?
你老是拖延推托。
明天吧,你每天都这样说。
我急得坐立不安;
爱神们等待的时刻
终于来临,我把你紧紧追逐;
明天吧,你还是这样说。
感谢仁慈的神灵,
直到现在,他仍给你
每天都焕然一新的本领:
可时间,它在经过之际
将用翼端触碰你的容颜;
从明天起,你的丽质将减,
而我,可能也不再这么着急。
胡 小 跃 / 译
分离
讨厌的义务捆住了我的手脚,
我在这平原已呆了八天之多。
相信我的痛苦,可别为此难过,
爱情的痛苦,愿你感觉不到!
此处欢声笑语,大家都很欢喜。
年轻的朋友们吵吵嚷嚷,无虑无忧,
可他们不能片刻驱除我的哀愁;
我的心已永远对快乐关闭。
我的低怨夹杂着他们的狂欢,
我日夜寻找着我心中的恋人,
可如今她再也听不到我的呼唤。
以前,我能忍受远离的不幸;
因我仍有希望。我今日的爱情
却再也经不起任何别离。
除了你,什么都使我厌恶。
啊!你剥夺了我所有的快乐;
我已失去了享福的一切乐趣。
我只剩下了你,哦,我的艾莱奥诺!
可有了你就已足够,众神可以证明:
我什么都没丢,只要你还爱我。
胡 小 跃 / 译
Évariste Désiré de Forges, chevalier puis vicomte de Parny, est un poète français né le 6 février 1753 à Saint-Paul de l'île Bourbon et mort le 5 décembre 1814 à Paris.
Issu d'une famille originaire du Berry, installée en 1698 à l'île Bourbon, Évariste de Parny est né en 1753 à L'Hermitage de Saint-Paul.
Il quitte son île natale à l'âge de neuf ans1 pour venir en France métropolitaine avec ses deux frères, Jean-Baptiste et Chériseuil. Il fait ses études au collège Saint-Thomas de Rennes.
D'après l'historien Prosper Ève, « une tradition développée par ses ennemis veut qu'à dix-sept ans, il a envisagé d'embrasser la carrière ecclésiastique et est entré au séminaire de Saint-Firmin avec l'intention ferme de s'enfermer au couvent de La Trappe ». En fait, il a déjà « perdu une foi qui n'a d'ailleurs jamais été trop vive ». La thèse de Catriona Seth montre que les archives confirment le séjour du futur écrivain à Saint-Firmin. Il part officiellement pour cause de maladie mais il s'agit peut-être d'une maladie diplomatique...
En définitive, Parny choisit une carrière militaire, celle de ses frères et de son père, après avoir estimé qu'il avait trop peu de religion pour prendre l'habit, le christianisme le séduisant avant tout par les images de la Bible.
Son frère Jean-Baptiste, écuyer du comte d'Artois, l'introduit à la cour de Versailles où il fait la connaissance de deux autres militaires qui, comme lui, se feront un nom dans la poésie : Antoine Bertin, originaire comme lui de l'île Bourbon, et de Nicolas-Germain Léonard, qui était, lui, originaire de la Guadeloupe. En 1772, il est capitaine d'une compagnie de gendarmes du Roi.
En 1773, son père le rappelle à l'île Bourbon, où il revient âgé. Durant ce séjour, le jeune homme de vingt ans découvre ses dispositions poétiques et tombe passionnément amoureux d'une jeune personne, Esther Lelièvre, que son père l'empêche d'épouser.
S'ennuyant de Paris, il retourne en France métropolitaine en 1775 après avoir indiqué dans une lettre à Bertin qu'il ne saurait se plaire dans un pays où se pratique l'esclavage, contre lequel il s'élève. Peu après son départ, la jeune fille dont il s'est épris est mariée à un médecin. Cette histoire inspire au jeune homme les Poésies érotiques, publiées en 1778, où Esther apparaît sous le nom d'Éléonore. Le recueil a d'emblée un grand succès et apporte la célébrité à son auteur.
En 1777, il rédige l'Epitre aux insurgents de Boston pour manifester sa solidarité avec les insurgés de la Boston Tea Party, qui réclament la liberté. Selon Prosper Éve, « cet amour de la liberté lui vient certainement de la lecture des philosophes, mais il n'a pu naître et croître que par le spectacle des outrances de la société bourbonnaise ».
Le 6 novembre 1779, Parny est nommé capitaine au régiment des dragons de la Reine.
En 1783, il revient à l'île Bourbon pour régler la succession de son père et voyage également à l'Île-de-France. En 1785, il quitte l'île Bourbon pour Pondichéry pour suivre, en qualité d'aide de camp, le gouverneur général des possessions françaises dans les Indes. Il ne se plait pas du tout en Inde mais y recueille une part de la matière de ses Chansons madécasses, parmi les premiers poèmes en prose en langue française.
Il ne tarde pas à revenir en France pour quitter l'état militaire et s'installer en 1786 dans la maison qu'il possède dans le vallon de Feuillancourt, entre Saint-Germain-en-Laye et Marly-le-Roi, qu'on appelle la Caserne. Avec Bertin et Léonard, il forme la « société de la caserne », qui a coutume de s'y réunir.
Lorsqu'éclate la Révolution française, Parny, qui ne reçoit aucune pension du Roi et qui ne s'intéresse pas particulièrement à la politique, ne se sent pas véritablement concerné. Mais il doit solder les dettes laissées par son frère Jean-Baptiste et, en 1795, les remboursements en assignats le ruinent presque complètement. Il obtient une place dans les bureaux du ministère de l'Intérieur où il reste treize mois, puis à l'administration du théâtre des Arts. En 1804, le comte Français de Nantes le fait entrer dans l'administration des droits réunis.
En 1802, Parny se marie avec Marie-Françoise Vally et, l'année suivante, il est reçu à l'Académie française, où il occupe le 36e fauteuil. En 1813, Napoléon Ier lui accorde une pension de 3 000 francs, mais celle-ci lui est supprimée sous la Restauration en 1814. Il meurt le 5 décembre 1814.
À cette occasion Pierre-Jean de Béranger écrit une chanson en son hommage, pour laquelle Wilhem compose la musique.
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